vendredi 31 juillet 2009

God save the Queen!




Parce qu'un pays qui a vu naître le fish n' chips, les Beatles, Oasis et Muse, Topshop,les chips aromatisées, James Bond et...Colin Firth ne peut être qu'un pays culturellement intéressant... En cas de doute, réouvrir quelques ouvrages de Shakespeare et déclamer dans son salon un « to be or not to be? », s'insurger contre le sort fait à cette pauvre Jane Eyre ou bien encore ressortir sa boîte de kleenex, sa machine à rêve et l'intégralité de Jane Austen voire un bon châle et ses recueils de Virginia Woolf si vous n'êtes pas dans votre phase névrotique suicidaire...
Malheureusement, vous comme moi n'êtes plus en âge de porter ses belles robes victoriennes et de croire au Père Noël, par conséquent de croire que Mr Darcy existe réellement! Alors revenons tout simplement à la réalité avec...
Jonathan COE.
J'ai découvert cet auteur en lisant « Testament à l'anglaise ». Si vous pensiez que votre famille était totalement frappée, vous allez vite relativiser en découvrant les Winshaw, riche famille anglaise possédant un manoir digne des meilleurs Agatha Christie. Un journaliste va devoir enquêter sur les membres de celle-ci à la demande de la doyenne, un peu cinglée il faut bien le dire. Ainsi, le lecteur va découvrir les secrets de cette grande dynastie et il changera d'époque au grès des chapitres.
Pour replonger dans une Angleterre des 70's et des 80's, je vous conseille de lire « Bienvenue au club » et sa suite « Le cercle fermé ». Suivez la vie d'un groupe d'ados qui va grandir en même temps que leur pays va évoluer.
Son dernier ouvrage « La pluie, avant qu'elle tombe » rompt totalement avec ses écrits précédents. COE abandonne le masque de la comédie et nous offre un roman plus intimiste avec un sujet plus grave. Ce livre m'a beaucoup fait pensé à « Va où ton coeur te porte » de Susanna TAMARO. Rosamond meurt et laisse un témoignage photo/audio destinée à Imogen. Les souvenirs refont surface et nous découvrons au fur et à mesure la destinée de trois femmes, trois générations liées par un secret douloureux. Bizarrement j'ai songé qu'Almodovar en ferait une très bonne adaption cinématographique.
Jospeh CONNOLLY.
Vous allez juste découvrir une dizaine de personnages loufoques et attachants dans chacun de ses romans. Si vous avez aimé le film « Embrassez qui vous voudrez », vous aimerez ces romans puisqu'il s'agit là d'une adaption de « Vacances anglaises » qui a par ailleurs une suite « N'oublie pas mes petits souliers ».
L'univers y est parfois brouillon avec ses moults personnages mais on se laissé facilement séduire par le père désabusé, la mère castratrice avec son époux, les enfants paumés qui profitent des déchirures parentales et les amis des amis qui viennent en rajouter une couche!
Mon préféré? « S.O.S » : l'histoire d'une famille qui part en croisière pour le meilleur et pour le pire. Voyage en huit clos où les rencontres les plus extravagantes et les flirts les plus improbables seront au rendez-vous.
A lire également: « Drôle de bazar », « Cela ne peut plus durer » et « L'amour est une chose étrange ».
…well, good reading!

Pix:"Camden Town", London, octobre 2006 par Mademoizelle E'

jeudi 30 juillet 2009

Click * two*


En réponse à Madame Zaza... Six photos répondant au "blue thème"...
1) Le Croisic, avril 2009
2) Concert de Muse, Arras, juillet 2006
3) Corniglia, juillet 2008
4) Concarneau, août 2008
5) Paris, printemps 2007
6) Basilique Saint-Dominique, Sienne, juillet 2009

mardi 28 juillet 2009

Click * one *


J'y emmènerai des livres, quelques cahiers et des crayons, un appareil photo, un feu de cheminée et une couverture pour la fraîcheur de la nuit...
" ... mais à quoi bon se demanda-t-telle, acheter de belles chaises pour les laisser se perdre ici pendant l'hiver alors que la maison, abandonnée à l'unique surveillance d'une vieille femme, ruisselait littéralement d'humidité? Peu importait; le loyer s'élevait exactement à deux pence et demi; les enfants aimaient cette maison; cela faisait du bien à son mari de se trouver à mille lieues, ou pour être précis, trois cents milles de sa bibliothèque, de ses cours, de ses disciples; et il y avait de la place pour les visiteurs. Les matelas, les lits de sangle, les fantômes décrépits de chaises et de tables dont la carrière londonienne était terminée, faisaient suffisamment l'affaire ici; et avec une ou deux photographies et des livres...Les livres, trouvait-elle, poussaient tout seuls. Elle n'avait jamais le temps de les lire..."

Pour le début et la fin: "La promenade vers le phare", Virginia WOOLF
Pix: "Les volets bleus", CONCARNEAU - août 2008, par Mademoizelle E'

dimanche 26 juillet 2009

Un jour heureuse [ La Grande Sophie ]




Mademoizelle aime les livres, peut-être bien plus que les êtres humains. Si cet objet fait preuve de bêtises, on le ferme,le range et on passe à autre chose. Quid des êtres humains qui à travers leurs bêtises énervent et exaspèrent? Un livre est un ami fidèle (d'ailleurs la fidélité est le caractère propre de l'amitié): les déceptions sont moindres, les trahisons inexistantes et dans les moments difficiles il est source d'évasion. Romanesque mais réaliste, Mademoizelle se prend au jeu (s'y perd sans doute un peu) et a bien souvent du mal à revenir dans la dimension qui est la sienne.
Rien d'étonnant qu'à 7 ans, la petite Mademoizelle rêve d'être Claude Dorsel, qu'elle parte à la recherche d'un trésor dans la propriété de ses grands-parents avec un « doudou-chien » répondant vaillamment au nom de Dagobert, fidèle compagnon et confident de ses jeux d'enfants. Quelques années plus tard, elle abandonnera Dagobert puisque la fidèle « Alice Déctective »n'a point d'animaux de compagnie, juste deux amies qui l'aident...ce que Mademoizelle n'a pas vraiment (les petites filles qui lisent et ne jouent pas à la poupée ne font pas signe d'un grand intérêt).
A 12 ans...la révélation: Simone De Beauvoir et ses « Mémoires d'une jeune fille rangée »! Mademoizelle avait trouvé: écrivain voilà! Après tout, ses boulimies de lecture l'avait entraîné à écrire quelques textes dans son enfance (un avec des animaux, un avec des Carambars...), elle excellait en rédaction actuellement (toujours lues par le professeur devant la classe ce qui ne faisait que renforcer un sentiment d'exclusion déjà bien apparent) et la vie du couple d'écrivains émerveillait l'adolescente qu'elle était. Pourquoi tous ces petits merdeux de collégiens n'étaient-ils pas des Jean-Paul Sartre capables de voir autre chose que la plastique des collégiennes?
Par la suite, Mademoizelle délaissa le genre autobiographique pour se tourner vers le personnage type de l'héroïne de roman classique: Jeanne Le Perthuis des Vauds et sa naïveté touchante, Camille et sa dévotion, l'exaspérante Madame de Rênal, les tragiques Emma Bovary, Dame aux Camélias et Anna Karénine... Naît alors une image façonnée de ces femmes incomprises tout comme Mademoizelle se sent incomprise!
Ce qui devait arriver arriva: elle menait une vie par procuration à travers ses livres, recherchant dans la vie les qualités écrites par d'autres.
A 26 ans... nouveau personnage et nouvelle révélation: Claire Forgeaud qui est aussi imprégnée de littérature que Mademoizelle, qui espérait aussi être un grand écrivain mais qui fait preuve de lucidité quand à son talent, qui refuse la médiocrité afin de se préserver, qui attend une chose inconnue. Au fil des pages, les mêmes attentes, les mêmes déceptions, les mêmes remises en questions qui aboutissent à l'unique réflexion: est-ce que ce n'est pas tout simplement ça grandir? Arrêter de fuir dans l'univers d'autrui en pensant que c'est notre univers? Ne plus croire aux espoirs que ces écrivains avaient éveillés en nous?
Ainsi, sans faire preuve de fatalisme ni de résignation, juste en ouvrant les yeux et en souriant, Mademoizelle s'est sentie heureuse...



« Je crois qu'il faudrait renoncer à des rêves surhumains, et inhumains, pour tenter de construire patiemment, un bonheur humain... La vie est très simple, vous savez, sous son apparente complexité... Il faut quelquefois avoir le courage de donner un coup de barre brusque...Ca peut faire chavirer la barque, mais ça peut aussi tout sauver... »


François Larivière à Claire Forgeaud ,Terre Promise, André MAUROIS
Pix: "La vie en rose" par Mademoizelle E'

mercredi 22 juillet 2009

Different Names for the Same Things [Death Cab for Cutie]

Réouverture d'un espace à moi...un petit jardin secret partagé qui je peux bien l'avouer m'a quelque peu manqué! Je n'ai pas été assez courageuse pour reprendre une version papier une fois Orange abandonné...et plus d'une fois les idées ont tourneboulé! Tous les démons du passé semblent être avalés par l'agrume, les nouveaux sont presque digérés et les futurs déjà en train de se créer...
Petit nuage pour grande utopie ...petits écrits pour grandes lectures ... petit espace de vie pour grands moments de folie...
Je n'ai finalement pas pu me résoudre à quitter définitivement le personnage d'Utopia...je l'ai crée, il m'a façonné, il a changé.





Pix: "A chacun sa psychanalyse" par Mademoizelle E'